Elle's Imagine'nt

maman_telephoneVous soupçonnez que des actes de violence à l’égard d’une femme sont commis ?
Vous entendez chez vos voisin·es des appels à l’aide ou d’autres signes faisant penser à des brutalités ?

Vous pouvez agir concrètement.

La violence n’est pas une affaire privée. Une femme détruite par son compagnon violent, un·e enfant brisé·e par la violence du père nous concernent tou·tes.

Si chaque victime avait dans son entourage 5 à 10 personnes alertes, elle resterait moins longtemps sous l’emprise de son conjoint violent. Elle ne saisirait peut-être pas la première ni la deuxième proposition d’aide, mais ses chances d’être orientée vers des professionnel·les, aguerri·es, seraient démultipliées. Alors GO !

En cas d’urgence

Appeler la police, le 17. Ne prenez pas le risque d’intervenir directement.

Avec la femme victime de violences conjugales

Vous pouvez engager la conversation lorsque vous rencontrez la victime et qu’elle se trouve seule. Témoignez-lui de la compréhension et ne la jugez pas. Ces situations sont difficiles pour les dames qui ne savent trop quoi faire.
Prenez ses déclarations au sérieux et dites-lui que ce qu’elle vit n’est pas normal, que la violence est punissable par la loi.

Vous pouvez lui proposer votre aide (écoute, accompagnement, accueil en situation d’urgence). Ne soyez pas surpris si la personne la refuse et renouvelez votre offre plus tard. Cependant, même si la femme répond négativement, elle sait désormais que vous êtes au courant, que vous pourrez lui porter assistance, témoigner peut-être. Elle est consciente que ce qu’elle subit est assez flagrant et grave pour avoir attiré l’attention.

Informez-vous sur les services d’aide existants (par exemple, auprès d’associations) et transmettez-en les coordonnées à la victime.

Ne critiquez pas l’homme violent. En le faisant, vous faites passer le message à la femme victime qu’elle a « mal choisi » son mari/concubin/copain, ce qui la culpabilise encore plus. Or, elle est déjà sans cesse rabaissée pas le conjoint violent.

Au contraire, valorisez la victime, son courage et les actions qu’elle a déjà mises en place.

Soyez conscient de vos limites

Il est primordial de tenir compte de vos limites et de ne pas avoir le sentiment de devoir résoudre vous-même le problème.

Avec la personne violente

Si vous connaissez une personne violente, amenez-la à parler de son comportement sans la juger. Informez-la de l’existence de services d’aide et de conseils. Nous devons toutefois vous prévenir que rares sont les agresseurs qui reconnaissent leurs actes.

Vous renseigner

Si vous souhaitez, avant d’agir, vous renseigner et bénéficier d’un regard extérieur sur ce dont vous avez été témoin, n’hésitez pas à contacter l’association Elle’s Imagine’nt par téléphone ou par e-mail. Nous répondrons à toutes vos questions et vous conseillerons pour accompagner cette personne ou pour entreprendre des actions adéquates.

Vous pouvez aussi appeler le 39.19 (Violences Femmes Infos) du lundi au vendredi de 9 h à 22 h. Le samedi et dimanche de 9 h à 18 h. Les appels sont anonymes et gratuits

Que se passe-t-il si la police intervient et ne constate rien ?

RIEN. Au pire, vous aurez le regard insistant d’un·e policier·e posé sur vous.

L’attitude des forces de l’ordre a changé concernant les violences conjugales et de plus en plus de policier·es sont désormais formé·es. Ils savent bien que la situation est complexe.

Vous n’êtes en revanche pas à l’abri de rencontrer un·e policier·e revêche ou qui a ses propres représentations. Mais que vaut-il mieux : un regard de travers ou de la non-assistance à personne en danger ? Nous soulignons aussi l’impact des violences sur les enfants, ils en sont les victimes. Intervenir, c’est leur montrer que ce qu’ils vivent n’est pas normal et qu’il existe un autre avenir possible.

Témoigner

Si vous avez été présent lors des violences conjugales, vous pouvez apporter votre témoignage. Il sera précieux et aidera la femme à se faire entendre pour sortir de la violence notamment auprès de la justice.

L’attestation peut être établie sur un modèle type Cerfa : formulaire n°11527*02. Il est impératif qu’elle soit manuscrite et que la pièce d’identité de l’attestant y soit jointe.

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6 conseils pour aider une victime de violences conjugalesLorsque vous écoutez une victime de violences conjugales vous raconter ce qu’elle vit, vous jouez, sans même le savoir, un rôle très important pour elle.

Idée reçue : je ne m’en mêle pas, c’est leur vie privée ! :
Irène est la voisine de Mathieu et d’Odile depuis 2 ans. Régulièrement, elle entend des cris à travers le mur et sait qu’Odile est maltraitée par son époux. Elle a déjà pensé appeler la police mais ne l’a pas fait. Pourquoi ?

Idée reçue : si elle reste, c’est qu’elle aime cela :
Beaucoup de femmes vivent la violence conjugale depuis des années. Malgré ce qu’elles endurent, elles restent avec leur conjoint et refusent parfois l’aide de leur entourage. Pourquoi ?

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